« En s’opposant depuis plus d’un an à la levée des brevets déposée à l’OMC, Emmanuel Macron empêche une augmentation de la vaccination dans les pays du sud. Son obstruction maintient des personnes dans le statut de « non-vaccinés », favorise la circulation du virus y compris en France, et l’émergence de variants potentiellement plus dangereux. »
OTMeds a pris connaissance avec consternation des propos d’Emmanuel Macron dans le Parisien paru ce jour. Aucune étude scientifique en santé publique ne montre qu’« emmerder » les non-vaccinés ait une quelconque efficacité. Une fois de plus, le président de la République assoit sa politique et son discours sur ses préjugés, de l’infantilisation, et non sur les acquis de la santé publique. Il confond par ailleurs non-vaccinés et anti-vax, alors que de nombreuses études montrent que parmi les non-vaccinés se trouvent beaucoup de personnes que l’État et le gouvernement d’Emmanuel Macron n’ont pas réussi à atteindre dans la stratégie vaccinale.
Ce matin, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur le fait que contrairement aux discours « rassuristes » du gouvernement français, le variant Omicron pourrait générer des variants plus dangereux. En s’opposant depuis plus d’un an à la levée des brevets déposée à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), pour ne pas aller à l’encontre des intérêts financiers de Pfizer et Moderna, Emmanuel Macron empêche une augmentation conséquente de la vaccination dans les pays du sud. Son obstruction maintient des personnes dans le statut de « non-vaccinés », favorise la circulation du virus y compris en France, et l’émergence de variants potentiellement plus dangereux.
Augmenter la vaccination mondiale, en laissant les pays du sud produire des vaccins est donc essentiel. Les en empêcher depuis 15 mois est irresponsable. Plutôt que cette dernière provocation inutile et inefficace, face à la pandémie, l’accès à la science, le pragmatisme et la démocratie sanitaire sont indispensables.
L’accès aux vaccins contre le COVID dans le monde en janvier 2022 :
- 74% de tous les vaccins fournis cette année sont allés vers des pays à hauts revenus (HIC) et à revenus intermédiaires de la tranche supérieure (UMIC)
- Moins de 1% d’entre eux sont allés vers des pays à bas revenus.
- En France, 87 % de la population est pleinement vaccinée.
- Au Nigéria ce taux est de moins de 2 %.
- La Suède a reçu 9 fois plus de doses du vaccin Pfizer/BioNTech que l’ensemble des pays les plus pauvres. Le manque de vaccin entraîne des morts qui auraient pu être évitées.