A travers un décret, l’Italie met en place une partie de la résolution transparence. Alors que la transparence avance en Italie, que des députés allemands travaillent sur une motion dans le même sens, que les conséquences de l’opacité se sont manifestées de façon dramatique ces derniers mois, la France se signale à nouveau par son refus de réguler les pratiques de l’industrie pharmaceutique.
Pionnière, l’Italie met en place une partie de la résolution transparence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de mai 2019, à travers la publication d’un décret paru au Journal officiel italien.
Le décret, daté du 2 août 2019, mais publié au journal officiel italien seulement aujourd’hui, comporte différents composants importants de la transparence. Le décret exige des firmes pharmaceutiques de divulguer des informations concernant la mise sur le marché, les ventes, les remboursements et les prix dans d’autres pays, lorsqu’elles font une demande de remboursement de leurs produits par le système de santé national. Si le prix demandé par les firmes pharmaceutiques diverge de celui du prix du médicament de référence, les firmes doivent communiquer les informations concernant le financement de la recherche et du développement (R&D) et les contributions publiques reçues. Aussi, le décret exige des informations claires et mises à jour sur le statut des brevets sur le produit de santé concerné. Enfin, les firmes pharmaceutiques, dans le cadre d’un accord final dans les négociations de remboursement des médicaments par le système de santé national, sont obligées de divulguer des rapports annuels sur les ventes, les profits et des dépenses en marketing.
OTMeds félicite le gouvernement italien, ainsi que le rédacteur de ce texte Luca Li Bassi, ancien directeur général de l’agence italienne du médicament (AIFA) à qui nous avions remis le prix transparence (TransparencyAward2019) en février dernier pour son travail sur ce décret ainsi qu’autour de la résolution sur la transparence adoptée quelques mois plus tôt par les Etats membres de l’OMS. En collaboration avec le Global Health Centre du Graduate Institute de Genève, nous avons organisé un webinar en mai dernier, au cours duquel Luca Li Bassi est intervenu pour évoquer la mise en œuvre de la résolution sur la transparence.
Alors que la transparence avance en Italie, alors que des députés allemands travaillent sur une motion allant dans le même sens, alors que les conséquences de l’opacité se sont manifestées de façon dramatique au cours des derniers mois, la France se signale à nouveau par son refus de réguler les pratiques de l’industrie pharmaceutique.