Cela fait une semaine que, face à l’indifférence du gouvernement, nous avons alerté les médias sur les pénuries de médicaments essentiels à la prise en charge et à la dignité des personnes en réanimation. Le pire peut encore être évité si E. Philippe et O. Véran reconnaissent enfin leurs erreurs et prennent les décisions qui s’imposent. Nous ne cessons de le répéter. Le temps est compté.
Cela fait une semaine que, face à l’indifférence du gouvernement, nous avons alerté les médias sur les pénuries de médicaments essentiels à la prise en charge et à la dignité des personnes en réanimation.
Huit jours plus tard, le gouvernement ne semble pas avoir avancé. Il ne répond pas aux inquiétudes des soignant-es. Il minimise le drame qui se vit sur le terrain. Il traite avec mépris celles et ceux qui lui fournissent les solutions. Il s’enferre dans l’incohérence, reconnaissant d’un côté la gravité exceptionnelle de la situation et le caractère mondial et hors-norme de la demande ; refusant de l’autre de sortir de l’ordinaire de petites mesurettes pour faire face à cette catastrophe.
Cette naïveté prêterait à rire si elle n’était pas aussi dramatique. Comment croire que la tension sur les matières premières et les médicaments va vite s’arrêter ? Comment ne pas voir qu’il faut d’urgence travailler à notre souveraineté et à une coopération européenne en matière de production des biens de santé ? Comment croire que le marché du médicament ne va pas être durablement affecté et que les pénuries ne vont pas se multiplier, et qu’il faut dès maintenant y parer ? Comment continuer à ignorer les alertes et les retours de praticiens hospitaliers qui sont confrontés à des situations inacceptables d’un point de vue éthique et qui constituent une violation à la dignité des personnes ?
Nous n’avons pas le temps d’attendre la sortie de crise pour poser publiquement la question de la responsabilité morale, politique et pénale des membres du gouvernement car c’est maintenant que leurs erreurs, fautes, hésitations et mensonges font des dégâts. Le pire peut encore être évité si Édouard Philippe et Olivier Véran reconnaissent enfin leurs erreurs et prennent les décisions qui s’imposent. Nous ne cessons de le répéter. Le temps est compté. Des vies humaines sont en jeu.
Nous leur demandons de prendre enfin toutes les mesures indispensables pour empêcher la catastrophe dans la catastrophe, en procédant à une programmation nationale des besoins, l’identification des producteurs de matières premières disponibles, une réquisition des lignes de production, une réaffectation des productions non essentielles, des importations en urgence.