Communiqué des collectifs Inter-Ugrences et Inter-Blocs et d’OTMeds.
Il aura fallu patienter presque deux années pour se faire entendre concernant l’utilisation systématique des appareils de protection respiratoire (APR) FFP2.
Olivier Véran a enfin entrouvert cette possibilité lors de son audition à ce sujet du 29 décembre dernier à l’Assemblée Nationale. Et une circulaire parue le 15 décembre et envoyée à toutes les agences régionales de santé incite les hôpitaux à acheter leurs masques en France.
Mais que de temps perdu ! Et ce n’est pas faute d’avoir insisté sur cette nécessité (cf. communiqué de presse du février 2021) ainsi que de nombreuses publications.
Notre gouvernement préfère réagir plutôt que d’anticiper malgré les nombreux appels des professionnels de santé dont nous faisons partie.
De nombreux pays européens (Allemagne, Italie, Autriche, Grèce…) obligent déjà au port du FFP2 dans les commerces, les transports en commun et à l’école. Il n’en est encore rien dans notre pays et surtout pas à l’Hôpital. La transmission aéroportée n’a été reconnue que très récemment par le gouvernement.
De nombreuses directions hospitalières publient encore des notes de service demandant de faire travailler les soignants positifs asymptomatiques au risque de propager le virus et de créer des clusters.
Rappelons que le COVID-19 est devenue la première cause d’infection nosocomiale à l’hôpital et que le variant Omicron a un pouvoir de transmission élevé.
En réalité, le gouvernement adapte son discours selon le niveau des stocks. Nous ne sommes qu’une variable économique et notre sécurité qu’un détail dans cette course effrénée au profit.
Et que dire de la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H) qui, malgré une reconnaissance de la contamination aéroportée, se refuse encore de systématiser le port du FFP2 aux soignants dans ces dernières recommandations du 31 décembre 2021.
Une trentaine d’entreprises françaises se sont créées pour permettre une production de masques chirurgicaux ou FFP2 comme l’avait demandé le Président Macron le 31 mars 2020. Aujourd’hui, nombre d’entre elles sont en grande difficulté financière.
Nos dirigeants méprisent la valeur et les compétences des professionnels de terrain en refusant d’adopter une solution adaptée dans ce contexte pandémique.
Il est urgent pour le gouvernement d’écouter les Soignants et de faire preuve de responsabilité.
La santé des patients et des soignants est en jeu !
Pour nous ce n’est pas qu’un simple détail.